Nous voilà partis à Nebbiulinca pour une balade gourmande, agroécologique et culturelle...

On commence par apprécier une église classée monument historique, construite au fil du temps par les différents envahisseurs, tous les symboles religieux sont confondus : chrétiens, juifs, musulmans… un lieu de culte mais aussi un lieu où est rendu la justice, un point important du village.

On nous explique pourquoi les Corses étaient avant tout un peuple de montagnards. En effet, la côte était peu peuplée ou du moins par les plus pauvres car les terres sableuses n’étaient pas propices à la culture et la malaria était très présente.
Aussi, les villages balcons montagnards conservaient davantage de richesse avec des sols cultivés.

Les châtaigniers faisaient la richesse de ses habitants. Son utilisation était multiple : bois de chauffage, de charpente, répulsif naturel, production de tannins, et bien sûr la châtaigne soit 700 kg/arbre pour la production de farine. Les arbres pour certains âgés de plus de 600 ans sont hélas atteints par un ravageur le Cynips qui détruit les châtaigneraies.
Par le biais de la lutte biologique, les châtaigniers reprennent petit à petit vie mais en attendant de nombreux castanéiculteurs se sont arrêtés.

Nous goutons aux confitures de Myrte, Cédrat (citron corse confit) et d’Argouse « la fraise corse ».
Des confitures pour accompagner les fromages corses après un beau plateau de charcuterie : Coppa, Lounzu, Saucisse de leurs élevages.
Ces porcs sont élevés dans le maquis et nourris les 3 derniers mois avec des glands et des châtaignes.

Enfin, la fabrication de farine de châtaigne est très importante, il faut les ramasser, les sécher au Rataghju avant de pouvoir être emmener dans un moulin. 6kg de châtaigne = 1kg de farine.
C’est un des ingrédients fondamentaux de la cuisine Corse pour la fabrication de beignets ou d’un équivalent de notre polenta.

C’est une rencontre au cœur de la nature, dans un moment de partage où les chants savoyards se sont mêlés aux chants corses qui resteront gravés dans les mémoires de chacun d’entre nous.