Les BTSA 2 en voyage d’études au Pays Basque - Jour 2
Le 18/05/2021

Jour 2 (lundi 10 mai 2021) :

Levée en forme pour tous et surtout Yoann va mieux ! Après une petite réaction au chlore, et une soirée à tenter de lui apaiser les paupières, il est de retour. 

Après la visite d’un village typique, direction Etcheberria à Itxassou à la rencontre de Peyo, un agriculteur passionné par une agriculture diversifiée, des produits de qualité, des races locales et un territoire de montagne entretenu… Hugo est sous le charme et nous aussi.  

On ne compte plus les ateliers de production : Cerise Noire en quête d’une AOP, des brebis laitières de race Manex à tête Rousse (Marie s’est trouvée des copines) pour la fabrication de l’AOP Ossau Iraty, des Blondes d’Aquitaine, des Aubracs, du porc d’engraissement AOP  Xintoa, des brebis viande de race Sassi Ardia, des chèvres pyrénéennes et 15 Pottioks… 

Pourquoi tout cela, car selon un vieux proverbe Basque, il faut 6 dents pour entretenir la montagne… Le lait reste plus rémunérateur à 1150 €/T mais uniquement du 1er décembre au 31 juillet est pas toujours en AOP car les coopératives ne jouent pas toujours le jeu et privilégient le lait d’importation et leurs propres marques. 

Nous partons pique-niquer au bord de la Nive, très connu pour son côté jacuzzi, mais entre la température et la présence d’un serpent à nos côtés, on s’est contenté des ricochets et de la vue. 

L’après midi c’est au tour de Bixente de nous recevoir pour la présentation de sa plantation de piments mais aussi un élevage de brebis et de la culture maraichère, le travail ne leur fait pas peur…  

C’est une culture très technique et très exigeante. Depuis l’obtention de l’AOP, le nombre de producteurs a été presque multiplié par 10. Un succès grandissant mais pas sans contrainte, un échantillon de chaque lot de piment est soumis à un jury pour avoir le droit de le commercialiser. Chaque année : 2 à 3 producteurs sont exclus pour défaut de qualité.  

Le piment c’est comme les grands vins : mouture de moins 5 mm, couleur rouge orangé, arôme foin fruité grillé, goût sucré avec une pointe d’amertume et un piquant prolongé en bouche…  

Si vous voulez vous lancer, il faut 1 ha pour produire 6 T de piments frais soit 600 kg de poudre à 50 €/kg… mais préparez-vous bien car il faut compter 4 à 5 désherbages manuels.  A la fin des explications, une petite dégustation inoubliable, quelques larmes apparaissent, ça pique dur et pourtant on est loin du Piment de Cayenne. 

On termine la journée avec la rencontre de nos voisins, qui se nomment eux même Esamesak (les commères en Français) qui nous avaient déjà remarqués avec notre magnifique mini bus. Ils nous font une petite démonstration de chiens de troupeau en Basque, ça vaut le détour. Comme dirait marie, c’est reposant…  

 

 

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